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Aujourd'hui j'ai l'intention de mener un combat. Mon combat. Je veux vivre.
La vie est un combat. Cela est bien connu. Je ne vous apprends rien.
Par contre personne ne vous apprends à mener votre combat. Et personne ne le peut.
Le plus grand des combats, de mon regard de gamine de 20 ans, est d'aller bien.
Tout simplement bien. Pas d'être heureux ou de réaliser ses rêves. Aller tout simplement bien.
Accepter que notre vie n'est pas un roman, l'amour pas une romance.
Accepter que chaque moment de nos petites vies insipides est sacré.
Accepter que notre vraie combat est de savoir savourer chaque instant de notre vie, qu'ils paraissent intenses ou dénuer de sens.
Accepter que le vrai sens de la vie, est qu'elle en n'a pas. Et c'est bien de là qu'elle détient toute sa beauté.
La vie est irrationnelle, et donc majestueuse.
On disait d'un roi qu'il était majestueux. Sa place comme chef d'une nation n'était pas rationnelle. Elle était son héritage.
Crois-tu que la raison que tu sois en vie soit rationnelle ? Que cela ait un sens? N'est ce pas seulement l'héritage que l'on t'ai donné ?
Tu es le roi de ton majestueux royaume qui est TA vie.
Aujourd'hui je veux me battre.
Je ne veux pas gagner. Cependant, je veux pouvoir perdre pour tes causes qui me semblent en valoir la peine.
Je veux me battre avec mes démons. Pas contre eux. Ils font partie de moi, je fais partie d'eux. Je n'ai envie de me battre contre moi-même, mais plutôt avec moi-même.
Se battre c'est avancer.
Certains n'aiment pas ce terme. Cela peut tout à fait se comprendre. La vie ne devrait pas être rattachée à une connotation négative, disent-ils. Mais qu'est ce qui est négatif ?
Personnellement cela me ne dérange pas. Il me semble qu'une pièce de monnaie existe par ses deux faces. Elles sont indissociables.
Se battre peut être autant négatif que positif. Il est un mot, avec toutes ses dérives significatives. Qu'importe.
Pour moi vivre c'est se battre. Laisser aller c'est survivre.
La vie est un cadeau, qu'il est parfois dure d'accepter. C'est un cadeau comportant de lourdes responsabilités : celles de vivre. Il nous est imposé de survivre, chacun choisit ou pas de vivre.
La vie est donc un choix.
Aujourd'hui j'ai choisi de me battre. Aujourd'hui j'ai choisi que chaque jour de ma vie je me battrais. Même les jours de désespoirs seront une bataille. La bataille d'avoir fait le CHOIX que ce jour-là je dis merde à la vie, et ce n'est pas rien. Ce n'est pas rien de savoir que nous possédons le champs des possibles, et que nous avons préféré se laisser porter.
Se laisser porter peut tout à fait être une bonne chose, dans la mesure où nous avons la lucidité de conscience de notre impuissance passagère. Se laisser porter toute une vie est à mon sens synonyme de lâcheté.
Voici, mes paroles de ce 6 janvier 2013. Le 10 janvier 2010, bientôt 3 ans que j'ai perdu mon père, mon repère, mon sage. Il me manque. Et je me battrais toujours papa. J'ai fais le choix de vivre.
La vie est une rose. A ma naissance tu m'en as offert une et durant toutes ces années où tu étais au prêt de moi tu m'en a donner des millions d'autres. Merci de ce cadeau sacré. Aujourd'hui j'ai compris que la douceur de cette fleur réside dans la douleur que peut engendrer ses épines. Une rose sans épines, n'en seraient plus une.
« il faut cultiver son jardin secret », disait Candide. Je cultiverais des champs de roses papa.